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 France - Pierres du Meniscoul [CRMENI]

ID

CRMENI

TypeCups & rings
Intérêt3 / 5
NomPierres du Meniscoul
CommunePiriac-sur-Mer
Ville procheSaint-Nazaire
DépartementLoire-Atlantique

PositionN47.37989 W2.54542 [LAT LON DEG II]  - prise sur carte 1:25.000
Lambert IIE : 231 600,2 275 915 [Lambert II]

 


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CommentaireDictionnaire Archéologique de la Loire-Inférieure Arrondissement de Saint-Nazaire de 1883 : En sortant du village Saint-Sébastien par la route qui conduit à Piriac, on aperçoit à 1 ou 300 mètres sur la gauche le moulin du Meniscoul. Dans le mur qui sert de clôture, à 20 mètres au nord de ce moulin, se voient deux gros blocs de granit étendus sur le côté, à la suite l'un de l'autre. Ces pierres sont très unies dans la partie qui regarde le sud et complètement irrégulières sur la face opposée. Sont-ce là les débris d'une allée couverte ? En tout cas, ces pierres sont hors de place. A vingt pas du moulin, dans la direction de l'ouest, j'ai rencontré un autre bloc abattu de 1 m. 40 sur 80 c.

La plus grande des pierres du Méniscoul mesure 2 m. 10 sur 1 m. 30; elle est couverte ainsi que sa voisine de signes gravés, de cupules, de fleurons et de plus d'une vingtaine de croix creusées sur la surface plane orientée au midi.

La présence du symbole chrétien sur un monument aussi primitif est un fait bizarre. Ces croix sont-elles des signes dolméniques transformés au premier temps du christianisme pour sanctifier un monument d'une religion barbare? M. A. Martin, dans une notice publiée sur ce sujet, combat cette opinion. « Une seule croix, grande et bien visible, nous dit-il, eût été plus logique pour ramener à l’idée du Christ la pensée des passants. C'est un travail énorme, même avec le fer, de creuser cinquante ou soixante croix dans le granit. Et dans quel but tant de peines ? Il y a des croix si petites, que neuves on ne devait pas les voir à dix pas. En second lieu, il n'y a pas que des croix sur mon dolmen ; j'y vois des cupules, des trèfles, des sortes de rosaces, des caractères bizarres assimilables à rien de connu. Il est inadmissible de donner à ces différents signes une origine chrétienne. Tout doit avoir une raison d'être, et l'inclinaison des croix en tous sens, la variété des formes et des dimensions, les supports sculptés, arrondis ou carrés, longs ou larges, sur lesquels certaines croix sont élevées, à quoi bon cette prodigalité de main-d'œuvre ? — Au premier aspect des caractères tracés sur nos deux pierres, il m'était venu une idée singulière basée sur cet instinct invincible qui pousse à vouloir toujours rattacher l'inconnu au connu.

Le premier, je tombais dans l'erreur que je combats. Si aux croix à supports je supprime par la pensée les deux branches et à toutes les autres une seule branche, j'obtiens de nouveaux caractères donnant une idée assez exacte, les premiers d'un phallus, les seconds d'un celt emmanché, dessins se rapportant à des figures déjà trouvées et admises par beaucoup d'archéologues.

Aurait-on fait l'opération inverse pour métamorphoser des caractères inconvenants et barbares en symbole de la religion du Christ? — L'examen minutieux des sculptures a suffi pour dissiper mon doute à cet égard. Le travail est tout un; il n'y a pas eu de retouche; même en étudiant de près ces sculptures, on croit y reconnaître encore le faire de l'artiste. Toutes les silhouettes sont arrondies ; pas un angle. On dirait que l'instrument, pierre ou bronze, était tenu verticalement, et que dans cette position on le faisait tourner rapidement entre les deux mains. Ce n'est qu'un des procédés de forage actuel, une corde tendue par un arc remplaçant les mains. D'ailleurs, cet arc même était connu dès une haute antiquité, car nous le retrouvons sur des stèles égyptiennes, adapté au même usage. Les cupules achevées, restait à les réunir par un trait en creux. Les caractères en forme de rosace montrent mieux qu'aucun autre ce mode de faire, fort bien compris d'ailleurs, surtout en admettant le couteau en pierre, peu fait pour recevoir le choc du marteau. — Est-il besoin enfin de dire que la croix a existé de toute antiquité comme caractère scriptural ? — Les hiéroglyphes ne nous montrent-ils pas un grand nombre de croix, croix de Malte, croix grecques, latines, simples, doubles, à piédestal, croix ansées, emblèmes de la vie céleste ? Pourquoi les Celtes ou leurs prédécesseurs dans nos pays n'auraient-ils pas connu et employé ce signe ? »

Elle a été déplacée dans un jardin public, dans le centre de Piriac.

Mot(s) clef(s)Gravure, Cupule, Déplacé
Megalithic Portal42642

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