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 France - Tumulus des Pierres [DLTUMU]

ID

DLTUMU

 
TypeDolmen
IntérêtInconnu
NomTumulus des Pierres
CommuneDonges
Ville procheSaint-Nazaire
DépartementLoire-Atlantique

PositionN47.32852 W2.0906 [LAT LON DEG II]  - prise sur carte 1:25.000
Lambert IIE : 265 561,2 268 181 [Lambert II]

 


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CommentaireDictionnaire Archéologique de la Loire-Inférieure (Pitre de Lisle 1882) :

Un peu après la borne III, à gauche de la route de Besné, on aperçoit une agglomération de roches sur le sommet d’une petite éminence située tout à l’extrémité d’une gagnerie. Là, parmi les blocs dispersés et les matériaux d’une carrière, nous avons retrouvé les débris d’une allée couverte, en partie exploitée pour l’entretien d’une route. Par bonheur, cette carrière a récemment changé de maître ; acquise par M. Hardy, elle dépend actuellement du domaine de la Lande et n’est plus ouverte que pour les archéologues. Le 22 septembre 1879, nous commencions à déblayer l'intérieur de cette ruine : ce travail mit à découvert une série de compartiments carrés formant la croix, et dont les parois étaient marquées çà et là par des supports presque tous privés de leur table. Au sud et à l’ouest, deux dolmens terminent encore le chevet et le bras gauche du monument. La première de ces tables mesure 2m.20 sur 90c. d’épaisseur; elle est soutenue par trois supports, deux à l’est, un à l’ouest, dont l‘écart intérieur donne 80c. dans le haut, et 1m.20 dans le bas. Le premier des supports de gauche mesure 60c., le second 45c. ; le montant de l’ouest a 70c. de large. La hauteur totale de cette chambre déblayée des couches de terre entassées à l’intérieur est de 90c.

Le dolmen de l‘est est composé d‘un quartier de roche arrondie, d’une pesanteur formidable. Cette masse énorme reposait sur des montants assez grèles qui ont fléchi mais tiennent encore la roche un peu soulevée, de façon à permettre de fouiller la partie qu’elle recouvre. La troisième table se trouvait à la croisée des chambres; elle a été jetée à bas en 1878; ses dimensions sont de 2m.10 sur 1m.20.

A première vue, cette construction semble d’une barbarie toute primitive : d’énormes roches aussi épaisses que larges, et qui certes n‘auraient jamais dû quitter la terre, sont soutenues en l’air par de maigres piquets de granit : une chaloupe retournée et enfoncée sur ses mâts donne à peu près le pro?l de cette superposition. Cependant, un examen plus attentif nous force à reconnaître un certain mérite architectural dans l’agencement de ces pierres.

Evidemment les matériaux sont mal choisis, mais c‘étaient peut-être les seuls dont on pouvait disposer. Là, comme dans le dolmen de la Roche, le problème à résoudre consistait à faire tenir une charge énorme sur deux points d’appui assez faibles; pour arriver à ce résultat, nos constructeurs ont posé obliquement leurs montants, de façon à les rapprocher au sommet en les contrebutant l‘un par l’autre ; de plus, ils les ont placés très près du centre de la table, évitant de cette manière le roulement qui se serait inévitablement produit si les supports avaient été plus distancés comme dans les dolmens ordinaires. Cette disposition laissait déborder largement de chaque côté la pierre couvertière, ce qui permettait d’étayer ses bords par un blocage en pierres sèches qui soutenait ainsi une partie de la pesée et maintenait fortement en place les montants intérieurs. En?n, dernière précaution, une couche compacte et résistante montait jusqu’aux deux tiers de la hauteur du monument, laissant tout au plus 40c. de passage entre le plafond des couvertures et le niveau de ce remplissage.

Aussi tous les objets que nous avons recueillis se trouvaient très en dessus du sol, vers le milieu de la hauteur des montants.

En commençant par le côté ouest, nous avons trouvé, dans le compartiment formé par ces pierres, un couteau en silex translucide jaune, de 105mm de long, uni à la partie convexe et largement éclaté sur le dessus.

Puis, à un mètre environ plus à l’est, une pierre en grès dur dont la forme et les aspérités rugueuses rappellent assez la coquille d’un oursin ; elle mesure 9c. de diamètre sur 5c.1/2 de haut; c‘est une sorte de molette ou de broyeur.

Entre les pierres qui forment la partie nord du dolmen, une petite rondelle en terre cuite de couleur rouge, mesurant 84mm de diamètre sur 8mm d’épaisseur et percée au centre d’un trou de 7mm. On désigne habituellement ces disques sous le nom de fusaïoles ou pesons de fuseau, et l’on suppose qu‘ils servaient de volants pour faire tourner les fuseaux des ?leuses préhistoriques; mais ces rondelles n’ont certainement pas assez de poids pour cela.

Un très beau percuteur en quartz orangé, entouré d’une couronne de petits éclats qui témoigne d’un long usage, 85mm de diamètre.

Un polissoir en grès, très usé.

Les fragments d’un vase mince, en terre rougeâtre, très uni, et dont le bord est replié à l’intérieur.

Un grand couteau en silex noir, de 18c. de long sur 8c.5 de large; il était collé en côté d'un montant. C‘est, du reste, la place habituelle des pièces de ce genre.

Les débris d’un vase en terre rouge marqué de traces de feu; un autre fragment avec des dessins sigillés. Une moitié de rondelle semblable à la première.

Des silex éclatés.

Un galet très allongé et une dent de cheval.

Une amulette en pierre polie percée d‘un petit trou sur un côté seulement; elle est en quartz blanc veine de noir, marbré et brillant comme les galets de Préfailles.

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